
Marquage immunofluorescent des côlons des souris Holstein ; Nestin-CreERT2 ; R26R-YFP à P20. Les souris ont été traités au tamoxifène (2mg/ml ; 50 μl) par gavage oral de P3 à P8 (P : Jour post-natal). L’efficacité du traitement au tamoxifène à induire la recombinase Cre a été testée à P20. Nous trouvons quelques cellules Nestin+ qui sont GFP+ (YFP+). Donc, à l’échelle moléculaire la dose du tamoxifène introduite par gavage oral semble être capable d’activer la recombinase Cre chez certaines cellules Nestin+.
Description du projet
La maladie de Hirschsprung se caractérise par l’absence de ganglions du système nerveux entérique dans le côlon. Pour éviter la mort par constipation et entérocolite, la seule stratégie applicable pour la traiter est l’ablation chirurgicale de la région affectée.
Le laboratoire Pilon a développé une stratégie alternative régénérative des ganglions entériques au niveau de la zone aganglionnaire dans différents modèles de souris et dans des tissus de patients humains. Elle est basée sur l’administration du GDNF, un puissant facteur neurotrophique. Nous avons découvert qu’environ 35 % des ganglions néoformés sont issus de cellules de Schwann. Nous cherchons donc à identifier les autres types cellulaires à l’origine de 65% des ganglions par un traçage cellulaire via le système génétique Cre/LoxP. Des cellules gliales entériques sont suspectées être une cible de GDNF. Pour confirmer ceci, trois lignées de souris triple-transgéniques avec expression de recombinase Cre-ERT2 inductible par le tamoxifène ont été générées. Nous visons à déterminer les doses optimales de tamoxifène. La formation de ganglions est évaluée par immunofluorescence.
Nous étudions également l’effet de GDNF sur le système immunitaire du côlon par cytométrie en flux. Le choix de la méthode optimale de dissociation cellulaire des côlons de souris ainsi que les marqueurs de cellules myéloïdes et lymphoïdes a été effectué. En parallèle, nous visons à continuer l’étude d’autres aspects curatifs du GDNF, notamment sur la composition du microbiote des souris modèles. Ceci nous permet donc d’envisager que notre traitement sera efficace pour les patients atteints de la maladie de Hirschsprung.
Chercheur.e
Nom: Neija Lassoued, M.Sc
Superviseur: Nicolas Pilon (UQAM)
Lauréat: Bourse de doctorat 2019 et 2020